ENSEIGNEMENT

par Frédéric Pinchon

Ce mardi 4 mars 2025, plusieurs écoles du Pas-de-Calais resteront portes closes. Les enseignants de la région se mobilisent suite à un appel à la grève, lancé par plusieurs syndicats du secteur éducatif. Il intervient en réponse à des décisions récentes. Elles concernent des fermetures de classes pour la rentrée prochaine. Les syndicats dénoncent une politique qui, selon eux, met en péril l’avenir de l’éducation dans la région. Cette grève suscite l’inquiétude des parents d’élèves et des élus locaux.

À l’origine de ce mouvement, la décision du gouvernement de supprimer des classes dans certaines zones rurales, sous prétexte de baisses d’effectifs. Les syndicats estiment, cependant, que cette mesure va entraîner une dégradation de la qualité de l’enseignement et creuser les inégalités entre les territoires. « On parle de répartition des ressources. En réalité, les enfants des petites communes vont en pâtir », déclare un représentant du syndicat UNSA62. Il ajoute : « Les effectifs par classe vont exploser. Les conditions de travail des enseignants vont se dégrader et les élèves ne bénéficieront plus du même suivi »

“C’est un coup dur”

La mobilisation a trouvé un écho fort chez les parents d’élèves, particulièrement dans les zones rurales. « C’est un coup dur pour nos enfants », confie Marion, mère de deux enfants scolarisés à Marles-les-Mines. « On sait que l’éducation est essentielle pour le développement de notre territoire”. Une maman de Souchez, dans le Pas-de-Calais, ajoute : « Voir des classes fermer, c’est une catastrophe pour l’avenir de nos villages. Nos enfants méritent les mêmes chances que ceux des villes. »

Un appel à la grève et lancé le 4 mars contre la fermeture de classes dans les écoles en milieu rural.

Du côté des élus locaux, la colère est également palpable. Jean-Marc Tellier, maire de la commune d’Avion, près de Lens, déplore une décision prise sans concertation avec les acteurs de terrain. « Les fermetures de classes, c’est une menace pour la vitalité de nos communes. Si l’on commence à retirer les services publics, que va-t-il rester ? » Selon les estimations, plusieurs dizaines d’établissements scolaires seront impactés par cette grève, paralysant la vie quotidienne des familles.

Casse-tête pour les parents

Certains parents ont dû s’organiser pour garder leurs enfants à la maison,  ou trouver des solutions de garde alternatives. L’impact du mouvement dépasse le simple cadre scolaire. Il pose la question de l’avenir du service public d’éducation dans les zones rurales et du creusement des inégalités territoriales. Pour l’heure, aucune solution de sortie de crise n’a été proposée par les pouvoirs publics.

À Béthune, des parents d’élèves opposés à la fermeture de trois classes ont rencontré le maire Olivier Gacquerre. Leur mobilisation est marquée par des pétitions et des journées « école morte ». Elle traduit une volonté ferme de préserver les conditions d’apprentissage de leurs enfants et de soutenir le corps enseignant. “On ne lâchera rien pour nos écoles et nos enfants”, ont scandé les parents d’élèves pendant la manifestation. Cette contestation reflète des inquiétudes plus larges sur l’évolution du paysage scolaire local.

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