LENS
par Frédéric Pinchon
Activité en forte progression
Lors de la cérémonie des vœux, organisée à l’hôpital le 14 courant, le directeur a dressé un bilan positif de 2024. Le nombre de patients accueillis a encore augmenté. Il dépasse les 180 000 consultations, un chiffre record. Côté maternité, la hausse des naissances se confirme. On note près de 3.200 bébés nés en 2024, contre 2 900 en 2023. « Cela montre l’importance de notre structure pour les familles de l’Artois », se réjouit le docteur Sophie Marie. Elle est chef du service gynécologie-obstétrique.

Cette attractivité se traduit également par un afflux d’internes en médecine. En 2024, 150 jeunes médecins ont choisi l’hôpital de Lens pour leur formation. Ce nombre est en constante augmentation. « Nous avons la chance de bénéficier d’un cadre dynamique et formateur, même si les infrastructures restent vieillissantes », admet Hugo, interne en cardiologie.
Infrastructures sous tension
Pourtant, cette hausse d’activité met à rude épreuve des locaux. En effet, ils datent pour la plupart, des années 1960. L’hôpital accueille des patients de tout l’ex Bassin-minier. Le site souffre de salles d’attente bondées. Il existe des délais allongés pour certaines consultations. « Je suis venu aux urgences pour une fracture. J’ai attendu six heures. Toutefois le personnel a été irréprochable », raconte Jean-Pierre, un patient lensois. Frédéric, malade d’un zona dit : « J’ai attendu plusieurs heures sur une chaise mais on s’est bien occupé de moi sur le plan médical ».

Les médecins, eux aussi, pointent du doigt les limites des infrastructures actuelles. « On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. On est impatients de rejoindre le nouvel hôpital », confie le docteur Ahmed Belkacem, chirurgien. Le Nouvel Hôpital Métropolitain de l’Artois comportera 611 lits et places sur plus de 85.000 m² de surface. Il proposera toutes les spécialités déjà présentes au centre hospitalier de Lens, la pneumologie en sus. Prévu pour être ultramoderne, l’hôpital métropolitain de l’Artois apportera donc, demain, des équipements de pointe et des capacités accrues. Il regroupera plusieurs structures existantes, comme celles d’Hénin-Beaumont ou d’Arras.
Lien fort avec les Lensois
Malgré les défis, l’hôpital reste un pilier médical pour les habitants. « C’est rassurant de savoir qu’on a un établissement de santé compétent à proximité. J’ai accouché ici. Tout s’est bien passé », témoigne Léa, jeune maman. Pour d’autres, le lien est plus symbolique. « Mon père a travaillé ici toute sa vie. Cet hôpital fait partie de notre histoire familiale », raconte Marie. Elle est retraitée à Lens.

L’hôpital de Lens enregistre un bilan 2024 encourageant. Ses perspectives sont prometteuses. La structure continue de jouer un rôle central dans le paysage de la santé régionale. Mais la route vers 2028, date prévue pour l’ouverture du nouvel hôpital, ne sera pas sans défis. « L’enjeu sera de maintenir cette dynamique. Parallèlement il faudra continuer à répondre aux attentes croissantes des patients et des professionnels », conclut le directeur.
En attendant, l’hôpital de Lens s’efforce de répondre à la demande toujours croissante d’un ancien Bassin-minier en pleine mutation, entre ancrage local et projection vers un avenir moderne.
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