AUTOMOBILE
par Frédéric Pinchon
Depuis plus d’une décennie, le scandale des airbags défectueux de l’équipementier japonais, Takata, menace la sécurité de millions d’automobilistes. Ces dispositifs de sécurité doivent, en principe, protéger les occupants en cas de collision.
Hélas, ils présentent un défaut majeur. Lors de leur déploiement, ils peuvent exploser de manière inopinée. Des fragments métalliques sont alors projetés dans l’habitacle. Ils peuvent semer la mort. À ce jour, ce défaut a causé au moins 28 décès. On déplore aussi des centaines de blessés. Les États-Unis ont été les premiers touchés par le fléau. Mais pas que…
La France concernée
En France, plusieurs constructeurs ont été contraints d’intervenir sur des véhicules équipés de ces airbags défectueux. Citroën et DS ont, récemment, lancé une campagne de rappel massive. Elle concerne les modèles C3 et DS3, produits entre 2009 et 2019. Les propriétaires de ces véhicules ont été invités à cesser immédiatement de les utiliser. Ils doivent les rapporter en atelier pour un remplacement de l’airbag.
« Détonation brutale et assourdissante »
BMW est aussi concerné par ce problème. Le constructeur allemand a rappelé plus de 260.000 véhicules en France. Il s’agit, notamment, des modèles sortis entre 2003 et 2018. D’autres marques sont touchées par ce scandale. Selon le ministère de la Transition écologique, Audi, Ford, Honda, Mazda, Mercedes, Nissan, Toyota et Volkswagen, rappellent des véhicules équipés d’airbags Takata défectueux.

D’autres marques ont également été touchées par ce scandale. Selon le ministère de la Transition écologique, des constructeurs tels que Audi, Ford, Honda, Mazda, Mercedes, Nissan, Toyota et Volkswagen ont procédé à des rappels de véhicules équipés d’airbags Takata défectueux.
À Lille, Sophie L., est propriétaire d’une Citroën C3 de 2010. Elle partage son expérience éprouvante : « Je roulais tranquillement en ville. Soudain, l’airbag passager s’est déclenché. La détonation a été assourdissante. » La conductrice a vu « des fragments métalliques projetés dans l’habitacle. Heureusement, personne n’était assis sur ce siège. Mon véhicule faisait partie de ceux rappelés pour des airbags défectueux. Je l’ai su plus tard. »
Le Calaisien, Marc D., possède une BMW Série 3 de 2012 : « Lors d’un freinage brusque pour éviter un obstacle, l’airbag conducteur s’est déployé avec une violence inouïe. Au lieu de me protéger, il m’a blessé au visage avec des éclats métalliques ». Étonné il ajoute : « Mon modèle était concerné par le rappel des airbags Takata. Je n’avais reçu aucune notification préalable. »

Ces incidents soulignent l’importance cruciale, pour les propriétaires de véhicules potentiellement affectés, de vérifier si leur voiture est concernée par un rappel. Les constructeurs automobiles, en collaboration avec les autorités, ont mis en place des plateformes en ligne. Objectif : vérifier, à l’aide du numéro d’identification (VIN), si le véhicule est concerné par un rappel.
Contrôlez en ligne !
Il est fortement recommandé de procéder à cette vérification. Le cas échéant, il faut contacter un concessionnaire agréé. Lui seul effectuer le remplacement de l’airbag défectueux. La sécurité routière dépend, non seulement de la vigilance des conducteurs, mais aussi de la fiabilité des équipements de sécurité. Le scandale des airbags Takata rappelle l’importance d’une surveillance rigoureuse et d’une réactivité accrue, face aux défaillances potentielles des dispositifs, censés protéger les usagers de la route.
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