CONDUITE
par Frédéric Pinchon
Sur les autoroutes européennes, les règles de vitesse varient autant que les paysages. Si la plupart des pays fixent des plafonds stricts, certains, comme l’Allemagne, cultivent une certaine liberté. En Allemagne, les célèbres Autobahnen sont connues pour leur absence de limitation générale de vitesse. Certes, une vitesse conseillée de 130 km/h est recommandée, pour des raisons de sécurité mais de nombreux tronçons permettent aux automobilistes de filer sans restriction légale. Cette exception notable fascine ou inquiète ses voisins européens.

À l’inverse, l’Italie affiche une approche légèrement plus permissive que la moyenne : sur certaines portions modernes et bien sécurisées, les conducteurs peuvent atteindre 150 km/h, contre 130 km/h sur le reste du réseau. Cette possibilité reste conditionnée par la météo et la densité du trafic.
En France, la limite classique est fixée à 130 km/h depuis 1974. Elle avait été instaurée en réaction au premier choc pétrolier pour réduire la consommation de carburant. Peu le savent mais au début des années 1970, il était possible de rouler jusqu’à 140 km/h sur certaines autoroutes françaises. Depuis, le débat sur un éventuel relèvement ou abaissement de cette limite reste récurrent. C’est particulièrement vrai à l’heure où les questions écologiques prennent de l’ampleur.
L’avis des francophones
Mais que pensent les conducteurs francophones de ces variations européennes ? Élodie, 29 ans, infirmière à Bruxelles, trouve « qu’une vitesse libre comme en Allemagne, c’est séduisant sur le papier, mais dans la pratique, ça peut devenir très stressant, surtout quand certains véhicules déboulent à 200 km/h ».

Marc, 52 ans, commercial basé à Lyon, regrette une époque plus rapide : « Quand je pense qu’on roulait à 140 km/h en France ! 130, c’est parfois frustrant sur des autoroutes désertes. Mais je comprends qu’il faille une règle pour tout le monde. »
Réduire les accidents
Sophie, 38 ans, conductrice suisse, souligne une autre dimension : « Limiter la vitesse, c’est aussi réduire les accidents graves et la pollution. Je préfère rouler plus lentement si c’est meilleur pour tous. » Au-delà des limites affichées sur les panneaux, c’est donc aussi une question de culture routière, de sécurité et de responsabilité individuelle qui s’exprime sur les routes d’Europe.
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