LILLE

par Frédéric Pinchon

Un chauffeur de bus, à Lille, se trouve au centre d’une controverse. Il est accusé de propos sexistes, à l’encontre de militantes féministes. L’incident s’est déroulé la semaine dernière. Un groupe de dames de l’association féministe locale participait à une manifestation. Elles dénonçaient les violences faites aux femmes. Selon les témoignages des militantes, le chauffeur aurait tenu des propos déplacés et dégradants à leur encontre alors qu’elles montaient dans son bus.

Propos désobligeants

« Il nous a regardées avec mépris. Il a fait des remarques totalement inappropriées », déclare l’une des manifestantes. Elle ajoute : « Le chauffeur nous a dit que les femmes devraient s’occuper de leurs enfants au lieu de crier dans la rue », Cette dernière est encore choquée par l’incident. Ces propos ont rapidement été dénoncés sur la toile, à commencer par les réseaux sociaux. Cela a déclenché une vague de réactions. L’association féministe a réagi, en condamnant fermement ces agissements. Les bénévoles ont appelé la direction de la compagnie de bus à prendre des mesures.

Accusé de sexisme, un chauffeur de bus dans la tourmente.

La société des Transports de Lille Métropole (TLM) a annoncé qu’une enquête interne avait été ouverte. Elle a promis de faire la lumière sur ces accusations. Dans un communiqué, la TLM a rappelé son engagement, en faveur de l’égalité et du respect. Elle a, notamment, affirmé qu’aucun comportement discriminatoire ne serait toléré au sein de l’entreprise. « Nous prenons cette affaire très au sérieux », a déclaré un porte-parole de la direction. Le chauffeur, de son côté, aurait nié les faits. Il évoquerait un « malentendu » et se dirait victime d’une interprétation erronée de ses propos.

Il encourt une amende pour délit

L’affaire suscite un vif débat à Lille, entre soutien aux militantes féministes et défense du chauffeur de bus. Les conclusions de l’enquête sont attendues avec impatience. De son côté, l’association continue d’appeler à une sensibilisation accrue sur le respect des droits des femmes dans l’espace public. Depuis le 1er avril 2023, l’outrage sexiste ou sexuel aggravé est considéré comme un délit. Les contrevenants encourent une peine d’amende de 1.500 à 3.000 € Affaire à suivre.

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