FAITS-DIVERS

par Frédéric Pinchon

Grâce à une collaboration exemplaire entre les polices française et belge, un projet de séquestration et de torture a été déjoué en Belgique. Il mène à l’arrestation de 10 individus français. 8 d’entre eux ont déjà été placés en détention provisoire. Cette opération, d’une ampleur inédite, souligne l’importance cruciale de la coopération internationale dans la lutte contre la criminalité organisée.

Une enquête conjointe franco-belge permet de déjouer un projet de séquestration et de torture en Belgique.

Au début de cette année, les premiers indices d’un projet criminel ont commencé à émerger. Les autorités françaises surveillaient plusieurs individus, liés à des milieux criminels. Les policiers ont découvert des discussions inquiétantes. Elles évoquaient un enlèvement planifié en Belgique. Alertée, la police belge a rapidement mis en place des dispositifs de surveillance et de recoupement d’informations. Les policiers ont travaillé en étroite coordination avec leurs homologues français.

Les 2 pays ont échangé des données en temps réel. Les services ont mobilisé leurs unités spécialisées dans la lutte contre les réseaux criminels violents. « Cette opération n’aurait jamais abouti sans cette coopération », explique un enquêteur belge sous couvert d’anonymat. « Les moyens d’investigation déployés par les deux pays ont permis de prévenir une catastrophe », confirme dans l’ombre son collègue français.

Une collaborations transfrontalière

Du côté des uniformes tricolores, la lumière a été faite sur les ramifications du réseau criminel derrière cette tentative. « Nous avons pu identifier plusieurs suspects. Des écoutes téléphoniques et à des surveillances physiques ont été menées », confie un officier de la police judiciaire française. « C’était un projet de grande envergure, avec des moyens logistiques conséquents. »

Une enquête conjointe franco-belge permet de déjouer un projet de séquestration et de torture en Belgique.

L’enquête a mis au jour une préparation méticuleuse : les suspects avaient loué des véhicules, acheté du matériel et organisé des lieux sécurisés. La victime y aurait été détenue et torturée. « Ils ne laissaient rien au hasard », poursuit l’enquêteur belge. « Les conversations interceptées parlaient de techniques de torture, visant à extorquer de l’argent à la victime. »

Les autorités belges ont ainsi pu localiser plusieurs caches et anticiper l’enlèvement. Les faits devaient se dérouler dans une zone industrielle isolée, loin des regards. En parallèle, la police française a procédé à une série d’interpellations. Elles ont eu lieu dans plusieurs villes de l’Hexagone. Il a ainsi été possible de mettre la main sur 10 individus. Tous sont soupçonnés d’être directement impliqués dans cette opération criminelle.

Opération minutieuse

Parmi les 10 personnes arrêtées, 8 ont été placées en détention provisoire, sur ordre d’un juge français. Elles devraient être extradées en Belgique et y seront jugées pour tentative de séquestration et de torture. « Ces arrestations sont le fruit de mois de travail acharné », précise un responsable de la sécurité intérieure en France. « Sans cette anticipation et cette coopération transfrontalière, ce projet criminel aurait probablement abouti », confirme son collègue belge.

Cette affaire illustre une fois de plus les défis de la lutte contre des réseaux criminels de plus en plus sophistiqués. « Les criminels n’ont pas de frontières mais nous non plus », déclare un officier belge. « Les systèmes juridiques diffèrent parfois. Cependant les échanges d’informations et la coordination sont aujourd’hui plus fluides que jamais. Cette affaire en est la preuve éclatante. »

Une enquête conjointe franco-belge permet de déjouer un projet de séquestration et de torture en Belgique.

Cette enquête a nécessité des moyens technologiques avancés. Citons notamment la surveillance électronique, le traçage de communications cryptées et la collaboration avec des services de renseignements. Les deux pays européens ont mobilisé des unités spécialisées dans le renseignement criminel. Des équipes de la police technique et scientifique ont aussi été mise à contribution. L’objectif d’un tel déploiement de force était d’analyser les indices matériels saisis lors des perquisitions.

Défis de la coopération internationale

Outre les arrestations, cette opération a permis de démanteler partiellement un réseau criminel transfrontalier. « Nous avons mis à jour une organisation bien structurée. Cela ne s’arrêtera pas là », assure un enquêteur français. « D’autres arrestations pourraient suivre. Nous continuons de recueillir des preuves pour étendre notre enquête à d’autres ramifications en Europe. »

L’opération a permis de prévenir un crime violent. Elle a aussi mis en lumière la nécessité d’une coopération internationale renforcée, face à des menaces de plus en plus complexes. Cette affaire rappelle une évidence : les criminels utilisaient les frontières comme un bouclier. Désormais, ils ne peuvent plus échapper aux filets tendus par les polices européennes.

Une enquête conjointe franco-belge permet de déjouer un projet de séquestration et de torture en Belgique.

L’exemplarité de cette collaboration franco-belge sur ce dossier pourrait bien servir de modèle pour les enquêtes à venir. Il faut continuer sur cette lancée car les réseaux criminels s’internationalisent à grande vitesse. « C’est la clé de notre succès », conclut un enquêteur belge. « Face à des menaces aussi graves, c’est uniquement ensemble que nous pouvons réagir efficacement. »

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