TRIBUNAL

par Frédéric Pinchon

Le tribunal judiciaire d’Arras a condamné, dernièrement, 2 livreurs originaires de la région parisienne, à six mois de prison ferme pour une tentative de livraison illégale peu commune. Les prévenus ont été arrêtés alors qu’ils tentaient… de lancer un colis contenant des stupéfiants par-dessus les murs de la maison d’arrêt d’Arras !

Pris en flagrant délit

Les faits remontent à la semaine précédente. Alertée par des mouvements suspects, aux abords de l’établissement pénitentiaire, la police a interpellé les individus en flagrant délit. Dans leur véhicule, les forces de l’ordre ont retrouvé un colis. Il prêt à être expédié, contenant notamment du cannabis, des téléphones portables et des chargeurs, des objets souvent très prisés à l’intérieur des prisons.

L’enquête a révélé que les deux hommes, âgés d’une vingtaine d’années, étaient employés en tant que livreurs. Ils auraient accepté cette mission contre une rémunération modeste, invoquant la naïveté et une certaine pression exercée par des tiers. Le tribunal, tout en reconnaissant l’absence d’antécédents judiciaires, a souligné la gravité de l’acte et son impact potentiel sur la sécurité de l’établissement pénitentiaire.

Pratique en augmentation

Lors de l’audience, le procureur de la République a insisté sur la nécessité de dissuader ce type de pratique, en nette augmentation ces dernières années. “Lancer des colis par-dessus les murs de prison est devenu une méthode courante pour approvisionner les détenus”, a-t-il déclaré.

La décision du tribunal s’inscrit dans une volonté de fermeté face à un phénomène qui menace l’ordre en détention. Les condamnés ont été immédiatement placés sous mandat de dépôt. Ils ont donc été incarcérés à l’issue de l’audience. Une enquête complémentaire est en cours pour identifier les commanditaires de cette livraison illicite.

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