TÉLÉVISION

par Frédéric Pinchon

Le piratage télévisuel vit une mutation discrète mais profonde. Il est, depuis longtemps, dominé par les listes IPTV. Ce système d’abonnement illégal permet encore d’accéder à des centaines de chaînes pour quelques euros. Le cœur de cible des programmes pirates demeure les contenus sportifs (notamment des matchs de football) et il est en train de basculer.

PIRATAGE TV.- De plus en plus, les réseaux sociaux prennent le relais de la traditionnelle IPTV qui a tendance à disparaître. Les nouveaux flux vidéo  disparaisse après le match. Ceci les rend plus difficiles à intercepter.

En 2025, le piratage TV s’oriente, progressivement, vers une méthode plus diffuse, plus spontanée… et plus difficile à contrer. Selon une enquête du média espagnol OK Diario, c’est en Espagne que cette transformation s’est amorcée. Sa voisine, la France, pourrait bien suivre…

Les réseaux sociaux

La raison ? L’émergence des réseaux sociaux s’impose comme nouvelle plateforme de diffusion illégale. TikTok, Instagram ou encore Facebook, deviennent les nouveaux lieux de retransmission sauvage de matchs en direct. Il suffit, désormais, d’un simple smartphone, d’un compte actif et d’un peu d’audace pour pointer la caméra vers un écran et lancer un live. En quelques secondes, le signal est illégalement disponible pour des centaines, voire des milliers de spectateurs.

PIRATAGE TV.- De plus en plus, les réseaux sociaux prennent le relais de la traditionnelle IPTV qui a tendance à disparaître. Les nouveaux flux vidéo  disparaisse après le match. Ceci les rend plus difficiles à intercepter.

Ces vidéos sont souvent de qualité correcte. Elles contournent les dispositifs de détection automatisée utilisés pour bloquer les flux IPTV ou les sites de streaming pirates. Elles restent en ligne parfois plusieurs minutes, voire plus, avant que les modérateurs n’interviennent… Trop tard !

Moins stable que l’IPTV…

« Ce n’est pas aussi stable qu’un abonnement IPTV. Cependant, c’est gratuit et je tombe presque toujours sur quelqu’un qui diffuse le match », confie Lucas, 24 ans, passionné de football. « Il y a même des comptes qui annoncent, à l’avance, leur live pour les gros matchs », ajoute-t-il. D’autres utilisateurs expliquent qu’ils suivent des séries ou des films de la même façon. Si c’est en plusieurs parties et via des stories ou des lives découpés.

Cette nouvelle forme de piratage, aussi artisanale qu’ingénieuse, pose un casse-tête aux ayants droit et aux plateformes. En effet, elle s’appuie sur la viralité et l’instantanéité propres aux réseaux sociaux. Ces 2 caractéristiques rendent les blocages traditionnels obsolètes.

…mais difficile à contrer

Les autorités cherchent, déjà, des moyens de lutte adaptés. La réactivité et l’inventivité des utilisateurs pourraient bien, une fois encore, avoir un temps d’avance sur les dispositifs anti-piratage.

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