LILLE
par Frédéric Pinchon
À sa création, en 1980, le métro automatisé de Lille était présenté comme une révolution mondiale. Après deux pannes sans précédent dans le métro lillois, survenues en mai, Ilévia a été sommée de s’expliquer. Une réunion a eu lieu vendredi 13 juin avec la commission transports de la Métropole européenne de Lille (MEL).
L’opérateur est responsable des transports en commun de la métropole. Il a été pointé du doigt pour la durée anormalement longue des incidents et la gestion jugée chaotique de la communication envers les usagers.
2 pannes ligne 1
Les 2 pannes ont paralysé la ligne 1 du métro pendant plusieurs heures. Elles ont provoqué l’exaspération de milliers de voyageurs. « C’était un cauchemar. Aucune info, des stations fermées sans prévenir… On se sentait abandonnés », témoigne Sophie. Âgée de 38 ans, elle est employée de bureau à Lille. Même son de cloche pour Lucas, étudiant à Villeneuve-d’Ascq : « J’ai raté un examen à cause de ça. Aucun message, aucun agent pour nous aider. »
Face aux critiques, Ilévia a présenté un plan d’action. L’opérateur promet une refonte complète de ses chaînes d’alerte. Elle annonce des messages plus clairs et plus rapides sur les réseaux sociaux, dans les stations et via l’application mobile. L’opérateur s’engage, aussi, à renforcer l’accompagnement humain sur le terrain en cas de nouvelle crise.
La MEL veux des garanties
La MEL, de son côté, demande des garanties sur la fiabilité du matériel et sur la transparence en cas d’incident technique. « Nous avons besoin d’un service à la hauteur des attentes des usagers », a rappelé un élu du métropolitain.
Reste à voir si ces promesses seront tenues… En attendant, les Lillois espèrent que leur quotidien en métro ne sera plus rythmé par les pannes et l’improvisation. Demain est un autre jour…
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