CALAIS

par Frédéric Pinchon

En décembre 2023, Pauline Bouret, 26 ans et intolérante au lait de vache, ouvre les portes de son épicerie-salon de thé à Calais. Elle l’appelle la Végalade. Son objectif est simple : offrir un espace où les personnes souffrant d’intolérances alimentaires, comme elle, n’ont plus à se poser de questions, avant de se régaler. Ici, tout est sans lactose, sans gluten et, surtout, délicieux. “Je voulais créer un lieu où chacun peut se faire plaisir sans crainte”, explique Pauline, passionnée par la cuisine alternative et sans lactose.

Véritable havre de paix

Pendant plus d’un an, son établissement devient un petit havre de paix pour les personnes souffrant d’intolérances. Les clients, souvent frustrés par les options limitées dans les autres commerces, trouvent ici une offre adaptée. “C’était un vrai soulagement de ne plus avoir à scanner chaque étiquette”, raconte Sarah, une habituée souffrant d’intolérance au gluten. Les gâteaux, les chocolats et même les boissons chaudes, sont soigneusement préparés pour garantir qu’aucune trace de lait ou de gluten ne se glisse dans les recettes.

CALAIS.- L'épicerie-café sans lactose la Végalade ferme ce vendredi. La greffe n'a pas pris.

Mais après un an et deux mois d’activité, l’aventure prend un tournant inattendu. Le loyer, déjà élevé à l’ouverture, continue d’augmenter. De l’autre côté, la clientèle ne grandit pas suffisamment pour compenser les coûts. Pauline est obligée de prendre une décision difficile : fermer boutique. “Le cœur lourd, j’ai dû me résoudre à arrêter. Je n’avais plus les moyens de continuer”, confie la commerçante, visiblement émue.

Les clients réguliers sont également attristés. “C’était l’un des rares endroits où je pouvais vraiment me détendre et profiter sans stress”, regrette Julien, un client fidèle. “C’est dommage que des initiatives comme celle-ci ne puissent pas survivre à cause de problèmes financiers”, ajoute-t-il.

La loi du commerce

La fermeture de l’épicerie-salon de thé de Pauline Bouret est un rappel à la dure réalité du commerce. Malgré les belles idées pour des alternatives alimentaires, les réalités économiques peuvent rapidement rattraper les petits entrepreneurs. Pauline, elle, garde la tête haute. La commerçante n’exclut pas un nouveau projet dans le futur. “Ce n’est pas la fin, juste une pause”, sourit-elle. La Végalade mets la clé sous la porte ce vendredi. Ce n’est qu’un revoir !

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