LENS-LIÉVIN
par Frédéric Pinchon
La communauté d’agglomération Lens-Liévin (CALL) fait face à une situation financière alarmante. Lors du dernier débat sur les orientations budgétaires, les élus ont dressé un constat préoccupant. Le contexte national de rigueur budgétaire pèse lourdement sur les finances locales. Depuis plusieurs années, la communauté doit composer avec une réduction drastique des dotations de l’État. Cette tendance ne fait que s’aggraver. Ce constat plonge la CALL dans une situation périlleuse.

Les élus ont pointé du doigt des choix imposés par le gouvernement. Paris limiterait les marges de manœuvre locales. Le gel des subventions et les coupes budgétaires affectent directement les capacités d’investissement de l’agglomération. Ces décisions nationales compliquent d’autant plus la gestion quotidienne des services publics locaux. À cela s’ajoute une baisse des recettes fiscales locales, notamment en raison des difficultés économiques, que rencontre l’ancien bassin-minier, depuis plusieurs décennies.
Finances au bord du gouffre
La situation financière de la CALL, déjà fragile, est désormais sous pression. La baisse des dotations atteint un niveau critique. Entre 2014 et 2022, la perte pour la communauté a dépassé les 10 millions d’euros ! Cet argent manque cruellement pour financer les projets d’aménagement et les infrastructures nécessaires à la région. Les projets structurants, pourtant cruciaux pour la revitalisation économique de ce territoire en difficulté, sont retardés, voire abandonnés.

Par ailleurs, les élus ont souligné un autre point dérangeant. Les efforts d’austérité imposés ne permettent pas d’améliorer la situation de l’emploi, déjà catastrophique, sur le territoire de l’agglo. Le taux de chômage dans la région de Lens-Liévin reste supérieur à la moyenne nationale. Cet état de fait accentue les tensions sociales. La CALL se trouve donc dans une impasse. L’agglomération est tiraillée entre la nécessité de maintenir des services publics de qualité et l’obligation de respecter des contraintes budgétaires strictes.
Pas de remède miracle !
Pour l’heure, aucune solution miracle n’a été proposée. Les discussions se poursuivent. La marge de manœuvre reste étroite. Les élus locaux appellent à un soutien plus important de la part de l’État. L’objectif est éviter une détérioration supplémentaire des finances publiques. Sans intervention rapide, la situation pourrait devenir ingérable.
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