VENDIN-LE-VIEIL

par Frédéric Pinchon

Une grève de la faim a éclaté à la prison haute sécurité de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Selon leur avocate, 4 détenus ont décidé d’arrêter de s’alimenter. Ils protestent contre des conditions de détention jugées « indignes et humiliantes ». D’autres prisonniers auraient, depuis, rejoint le mouvement. Ces derniers faits font craindre un élargissement du mouvement de contestation.

Grève de la faim à la prison de Vendin-le-Vieil : des détenus dénoncent des conditions "humiliantes".

L’avocate des détenus affirme que ses clients subissent, au quotidien, des mesures de sécurité excessives. Cela irait bien au-delà de ce qui est prévu par le règlement pénitentiaire. « Nous ne contestons pas la nécessité d’un régime strict dans une prison de haute sécurité. Mais ce qui est imposé à ces hommes relève davantage de l’humiliation que de la discipline », a-t-elle déclaré.

Parmi les griefs évoqués, figureraient des fouilles systématiques particulièrement intrusives, des restrictions jugées abusives sur les visites, ainsi qu’un isolement prolongé. Cela affecterait la santé psychologique des détenus.

Sécurité = priorité

La direction de l’établissement n’a pas souhaité commenter officiellement la situation. Elle indique juste que « la sécurité des personnels et des détenus reste la priorité ». De son côté, le ministère de la Justice assure suivre la situation de près.

Grève de la faim à la prison de Vendin-le-Vieil : des détenus dénoncent des conditions "humiliantes".

Cette mobilisation intervient alors que les abus en milieu carcéral font l’objet d’une attention croissante en France. Plusieurs rapports récents d’organisations de défense des droits humains soulignent les risques de traitements dégradants dans certaines prisons. Ces révélations sont en contradiction avec les engagements internationaux du pays. Pour les associations, la grève de la faim à Vendin-le-Vieil illustre, une fois de plus, « les tensions persistantes entre impératifs sécuritaires et respect des droits fondamentaux ».

Un dialogue réclamé

À l’heure où les détenus poursuivent leur mouvement, familles et avocats réclament l’ouverture d’un dialogue. L’objectif est d’éviter que la situation ne s’enlise et ne mette davantage en péril la santé des grévistes. La semaine dernière des cellules avaient été inondées par les détenus en guise de protestation.

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