JUSTICE
par Frédéric Pinchon
Le géant américain du pneumatique, Goodyear, est convoqué, le 13 mai prochain, au tribunal judiciaire de Besançon. L’entreprise pourrait être mise en examen pour homicides involontaires et tromperie. Cette convocation intervient suite à une série d’accidents mortels. Ils impliquent ses pneus poids lourds Marathon LHS II et LHS II+. Les enquêtes ont révélé des défaillances structurelles de ces pneus. Ces problèmes sont connus de l’entreprise depuis 2014, sans qu’un rappel officiel n’ait été lancé…
Impact sur une usine d’Amiens
Cette affaire résonne particulièrement dans les Hauts-de-France. En effet, Goodyear y a fermé son usine d’Amiens-Nord, en 2014. Cette démarche a entraîné le licenciement de 1.143 salariés. En 2020, le conseil de prud’hommes d’Amiens a condamné l’entreprise pour licenciement abusif de 832 anciens employés. Il a jugé les motifs économiques “invalides”.

Les révélations sur les pneus défectueux ravivent donc les tensions en Hauts-de France. Des anciens salariés expriment leur indignation, face à l’entreprise amiénoise. Ils l’estiment avoir été négligente tant envers ses employés, que ses clients. L’affaire pourrait ainsi avoir des répercussions sur l’image de Goodyear dans les Hauts-de-France. Dans cette région, l’entreprise a déjà été au cœur de controverses sociales.
Des réponses en instance
Alors que la justice poursuit son enquête, habitants et anciens salariés des Hauts-de-France attendent des réponses et des mesures concrètes de la part de Goodyear. La convocation du 13 mai prochain, à Besançon, pourrait marquer un tournant dans cette affaire aux multiples ramifications.
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