TÉLÉCOMS

par Frédéric Pinchon

Le tribunal des activités économiques de Paris a validé, lundi, le plan de restructuration financière du groupe Altice, maison mère de SFR. Cette décision judiciaire, très attendue, ouvre la voie à la cession de l’opérateur, dans les prochains mois. Une page se tourne pour l’un des piliers du marché français des télécoms, alors que l’avenir de ses 19 millions de clients reste incertain.

Depuis plusieurs semaines, les spéculations vont bon train : SFR pourrait être racheté par l’un de ses concurrents – Orange, Bouygues Telecom ou Free – ou par un acteur étranger désireux de s’implanter en France. Dans tous les cas, une telle opération bouleverserait les équilibres du marché. Il amènerait le nombre d’opérateurs de 4 à 3.

Et les abonnés ?

Cette perspective soulève une question simple mais cruciale : que se passera-t-il pour les abonnés ? Moins de concurrence pourrait signifier une hausse des prix des forfaits mobiles et internet. À l’inverse, une consolidation pourrait, aussi, permettre aux opérateurs de mieux investir dans les réseaux et d’améliorer la qualité du service. Les experts restent divisés. L’histoire récente montre que chaque pays a connu des effets différents lors de passages de quatre à trois opérateurs…

Pour prendre le pouls du terrain, direction la rue. Interrogeons 3 clients de SFR.

Sophie, 42 ans, employée de bureau à Béthune, craint déjà pour son portefeuille : « J’ai choisi SFR il y a cinq ans parce qu’ils proposaient une bonne offre fibre à prix compétitif. Si les prix augmentent après le rachat, je devrai peut-être changer. »

Karim, 28 ans, étudiant à Calais, se dit plus préoccupé par la qualité de service : « SFR a eu des problèmes techniques par le passé. Mais ça s’est amélioré. J’espère que le futur propriétaire ne va pas tout chambouler. »

Vos factures arriveront !

Michel, 67 ans, retraité à Lille, regarde l’évolution avec un certain fatalisme : « J’ai connu France Télécom, Cegetel, Neuf… Les noms changent, les factures continuent d’arriver. Tant que je peux téléphoner à mes petits-enfants et regarder la télé, ça me va. »

La disparition de SFR, si elle se confirme rapidement, marquera un tournant pour le paysage télécom français. Reste à savoir si ce tournant sera synonyme de factures plus lourdes ou de connexions plus rapides. Dans tous les cas, les prochains mois s’annoncent décisifs pour des millions de foyers français… Et pour leurs factures.

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