TRIBUNAL
par Frédéric Pinchon
ARRAS.- Ce vendredi, 2 hommes originaires du Lensois, ont comparu devant le tribunal judiciaire d’Arras. Âgés d’une trentaine d’années, ils sont poursuivis pour trafic de stupéfiants. Le duo est accusé d’avoir vendu plus de 2,5 kilos de cocaïne, entre septembre 2024 et mars 2025, à une cinquantaine de clients dans l’ex-Bassin-minier. Ce procès emblématique d’un fléau gangrène le territoire depuis plusieurs années.
Plusieurs mois d’enquête
Les prévenus ont été interpellés à l’issue de plusieurs mois d’enquête. Les investigations ont été menées par la brigade des stupéfiants de Lens avec le soutien de la police judiciaire de Lille. Sur écoute, filatures, planques : les enquêteurs ont patiemment reconstitué le réseau. L’un des hommes, considéré comme le fournisseur principal, gérait l’approvisionnement. Son complice assurait la livraison aux clients, répartis entre Liévin, Hénin-Beaumont et Avion.

Lors de la perquisition à leur domicile, les policiers ont mis la main sur plus de 250 grammes de cocaïne. Du matériel de conditionnement, plusieurs téléphones et près de 10 000 euros en liquide ont été saisis. Des éléments accablants auxquels s’ajoutent des échanges explicites relevés dans leurs messages : “C’est combien le 0.5 ?” ; “Je passe ce soir” ; “Y’en a de la bonne”.
Ils avouent en partie
Devant les juges, les prévenus ont reconnu une partie des faits. Toutefois les accusés ont minimisé leur rôle dans l’organisation. “Je dépannais juste des potes”, a tenté de justifier l’un d’eux. Mais pour le parquet, il ne s’agit en rien de simples services entre amis. “C’est un trafic structuré, lucratif et dangereux. Il alimente une économie souterraine et entretient des addictions dans des quartiers déjà fragilisés”, a insisté le procureur de la République.

Ce procès s’inscrit dans un contexte de lutte renforcée contre le trafic de stupéfiants dans le Pas-de-Calais. Ces derniers mois, les forces de l’ordre ont multiplié les opérations de démantèlement dans l’ex-Bassin-minier. Ce territoire est considéré comme une zone particulièrement touchée par la consommation et la revente de drogues dures.
Le jugement a été mis en délibéré. Le parquet a requis des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme. Décision attendue d’ici la fin du mois.
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