TUNISIE – GAMMARTH

par Frédéric Pinchon

Niché sur la corniche de Gammarth, le Café Journal fut, autrefois, l’un des lieux les plus prisés de la banlieue nord de Tunis. Avec sa terrasse surplombant la mer et ses fauteuils confortables, c’était l’endroit idéal pour savourer un café, en lisant Le Temps ou La Presse ou, simplement, discuter entre amis. Jadis, artistes, journalistes et amoureux de la belle vie, s’y retrouvaient. Ils faisaient de ce café un haut lieu de la vie culturelle locale.

TUNISIE - GAMMARTH.- De l'autre côté de la Méditerranée, les clients sont déçus par le légendaire Café Journal. Visite.

Aujourd’hui, le décor a peu changé. En revanche, l’ambiance, elle, semble s’être ternie. Le charme opère toujours au premier regard. Hélas, la magie disparaît vite une fois installé. Le service, autrefois chaleureux, s’est transformé en une expérience frustrante pour beaucoup. Forcer de le constater : le Café Journal de vos aïeux s’est institutionnalisé.

Les clients déçus…

Jean-Pierre, un habitué français résidant, ne cache pas sa déception : « J’aimais venir ici pour le calme et l’accueil. Cette fois, on m’a apporté un cappuccino au lieu d’un café crème. Quand je l’ai signalé, on m’a simplement ignoré. » Même son de cloche du côté de Sami, un habitant de La Marsa : « Je viens ici depuis l’université. Mais aujourd’hui, c’est fini. Aucun sourire, des erreurs dans la commande. Les prix frôlent le ridicule. »

TUNISIE - GAMMARTH.- De l'autre côté de la Méditerranée, les clients sont déçus par le légendaire Café Journal. Visite.

Beaucoup regrettent que cet établissement, symbole d’un certain art de vivre tunisien, semble tourner le dos à sa propre histoire. Pourtant, le potentiel reste intact : un lieu chargé de souvenirs, une vue imprenable et une clientèle fidèle. Il ne manquera qu’un peu d’écoute, de professionnalisme et de chaleur humaine, pour que le Café Journal retrouve son éclat d’antan…

En attendant, les nostalgiques continuent d’y passer, entre souvenirs doux-amers et espoir d’un renouveau. Un café express coûte 5 dinars. C’est deux fois moins cher qu’aux Berges du lac mais ce n’est pas non plus le même standing. En banlieue de la Marsa le petit noir se vend à 1,7 dinar.

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